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Histoire de l'épilation

Par Perceval Le Gallois.
L'article original est publié sur le blog infos-tous-azimuts : infos-tous-azimuts.over-blog.com

L'épilation dans l'Antiquité.

En 1150 avant notre ère, les femmes du harem de Ramses III étaient toutes épilées En Mésopotamie comme en Phénicie, près de 2000 ans avant notre ère, l’épilation était déjà en vigueur chez les rois et les reines. Les notables de Babylone se faisaient alors épiler le menton afin d'y coller un postiche de barbe, considéré à l’époque comme étant l’attribut des dieux. La principale technique employée consistait à utiliser une pince à épiler en bronze et une crème dépilatoire à base de cire, d’eau, de sucre et de citron. Pratique qui est probablement à l’origine de ce qui deviendra, quelques millénaires plus tard, « l’épilation à l’Orientale ».

Dans l’Égypte ancienne, on sait également que les pharaons, leurs femmes, les prêtres et les prêtresses ainsi que la plupart des personnes appartenant à l’aristocratie, s’épilaient intégralement le corps. L’épilation était considérée comme un symbole de pureté, par opposition à la pilosité, symbole d’animalité donc d’impureté. Les découvertes effectuées dans les sépultures datant de 1300 à 1100 avant J-C en Egypte ont démontré que les femmes de Ramsès II et de Ramsès III ainsi que leurs suivantes étaient toutes épilées, des aisselles jusqu’au pubis.

L'épilation à l'époque Gréco-Romaine

Ce n’est qu’un peu plus tard, aux environs du 5ième siècle avant J-C, que l’on observe une extension progressive de l’épilation à toutes les couches de la société en Occident. Dans le monde gréco-romain, l'épilation était considérée comme allant de soi : les barbiers de la Grèce antique, organisés sous la forme d’une véritable corporation, pratiquaient l’épilation aussi bien pour les classes sociales aisées que pour les esclaves, dans leurs échoppes comme à domicile.

Les pratiques en vigueur sous l’empire romain attestent de la même culture de l’épilation. Les Romains fréquentaient assidûment les thermes pour les soins corporels qui y étaient dispensés et la plupart des hommes de la bourgeoisie se faisaient régulièrement épiler les jambes avant de les mettre en valeur grâce au port de la tunique courte. Mais pas seulement : certains hommes allaient même déjà jusqu’à pratiquer l’épilation intégrale. Parmi les exemples célèbres, on citera l’empereur Auguste qui pratiquait l’épilation en 63 avant notre ère ou encore Popée, la compagne de l’empereur Néron, qui se faisait épiler la poitrine, les aisselles, les jambes, les bras, la lèvre supérieure et le nez, anecdotes qui sont tirées de textes anciens découverts dans les ruines de Pompéi.

Les méthodes d’épilation utilisées allaient alors du « brûlage » des poils à l’aide de coquilles de noix incandescentes, à l’arrachage par l’application d’une préparation à base de résine de pin, en passant par l’épilation des sourcils au sang de chauve-souris. Recettes qui perdureront jusqu'au Moyen Age.

L'épilation, de la chute de l'empire romain jusqu'aux croisades.

Au début de l'ère chrétienne, la pratique de l’épilation continue de se répandre, y compris en Gaule. Les fouilles archéologiques effectuées sur la plupart des sépultures féminines datant de cette époque ont permis de mettre à jour des quantités impressionnantes de pinces à épiler, attestant de l’intérêt suscité par l’épilation chez nos ancêtres. Mais la chute de l'Empire romain, en 476 après J-C, portera un coup d’arrêt à cette mode de l'épilation et les poils retrouveront progressivement grâce aux yeux des Occidentaux, ce pendant près de 5 siècles.

Il faudra donc attendre l’issue des croisades chrétiennes du Moyen Âge, qui auront lieu entre le XIe et le XIIIe siècles après J-C, pour voir l’Occident renouer avec la tradition de l’épilation. Tout au long de leurs conquêtes en Orient et en Afrique, les chevaliers francs rencontrent des femmes épilées et rapportent en Occident les usages empruntés aux populations alors conquises, comme les bains en étuve (hammam) et l’épilation. A cette époque, celle-ci concernait essentiellement le front, les aisselles, parfois le pubis et était pratiquée avec des préparations à base cires chaudes d’abeille, de sucre et de gommes végétales naturelles. La technique de "l’épilation à l’Orientale" allait progressivement gagner toutes les cours d'Europe.

L'épilation, de la Renaissance jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Une nouvelle mode esthétique naît alors en Occident : les femmes s’épilent le visage pour se dégager un front immense, comme en attestent la plupart des portraits de l’époque. Cette pratique était censée marquer, une fois de plus, la différence entre l'humain, "être évolué", et l'animal. Les techniques employées allaient du sang de grenouille aux préparations à base de cendre mélangée à du vinaigre, en passant par l’emploi de l’orpiment ou arsenic jaune (rusma turcorum) qui, en dépit de sa toxicité prononcée, demeura longtemps en usage. Autre phénomène plus surprenant dans cette période de l'histoire marquée par l'emprise du catholicisme : l'épilation pubienne y est très appréciée et fait son retour en grâce chez les femmes de la noblesse européenne.

L'épilation depuis le début du XXième siècle.

Cette situation n'évoluera guère avant le début du XXe siècle, avec l'apparition de la mode des bains de mer et du port de vêtements plus courts qui marquera le grand retour de l’épilation des jambes, des aisselles et du maillot auprès des femmes occidentales. La pratique de l'épilation ne cessera ensuite de se généraliser progressivement à toutes les couches de la société jusqu’à devenir, de nos jours, un véritable phénomène de société.

Avec la fin de la première guerre mondiale, une véritable révolution se fit jour dans les moeurs : pour la première fois peut-être depuis plusieurs millénaires, la mode allait enfin libérer le corps de la femme de son carcan social et moral. Les décolletés s’élargissent, les bras se dénudent puis les robes et les jupes se raccourcissent progressivement. En marge de cette révolution vestimentaire, la mode des loisirs de plein air, des bains de mer ou de soleil se généralisent et les maillots dénudent de plus en plus les épaules et les jambes des femmes. Celles-ci renouent alors petit à petit avec la tradition de l’épilation des aisselles, des jambes et du maillot, pratiques qui n’avaient globalement plus cours en Occident depuis l’époque Gréco-Romaine.

Il faudra ensuite attendre les années 1950 à 1960 pour noter une seconde accélération du développement de la pratique de l’épilation, avec la généralisation progressive de la mode des jupes portées au dessus du genou importée après-guerre d’outre-Atlantique. Dès lors, l’épilation des jambes gagne ses galons auprès d’une jeunesse en rupture totale avec les codes sociaux de ses aînés. Puis les années 70-80 renforceront à leur tour ce phénomène, en révolutionnant tout d’abord le rapport au corps de toute une génération, mais en exerçant également une pression inédite sur les femmes et sur leur esthétique, avec leur entrée massive sur le marché du travail. L’épilation prend alors une dimension jusque là inconnue de représentation sociale qui touche toutes les couches de la société.

Les années 1980 à nos jours termineront d'achever cette renaissance de l'épilation-Reine, avec la montée en puissance des médias, télévision et presse magazine en tête avant l’avènement d’Internet. Ces supports de communication de masse vont imposer à leur tour de nouveaux codes sociaux dans la société occidentale, évolution qui ira de pair avec une profonde révolution des mœurs : les canons de beauté s’orientent de plus en plus vers des mannequins féminins aux corps d’adolescentes, imberbes et de plus en plus dénudées ; le port du string se généralise progressivement pour devenir aujourd’hui le sous-vêtement le féminin le plus porté et le plus vendu, notamment auprès des jeunes générations ; la pornographie pénètre dans tous les foyers grâce à la vidéo et aux chaînes privées, imposant par la même occasion l’épilation intégrale en véritable référent de la séduction sexuelle ; enfin, le culte du corps, porté de concert par une culture homosexuelle en plein essor autant que par le développement du sport-spectacle, fera considérablement évoluer le rapport au corps des hommes, en le décomplexant et en le magnifiant.

Désormais, la chasse au poil est ouverte et l’absence de pilosité est perçue, à tord ou à raison, comme un critère majeur de séduction et d’hygiène, aussi bien par la gent féminine que masculine.

Par Perceval Le Gallois.
L'article original est publié sur le blog infos-tous-azimuts : infos-tous-azimuts.over-blog.com
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